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Parc provincial d’Algonquin

  • aux4campsdumonde
  • 1 sept. 2019
  • 6 min de lecture

Au départ des chutes du niagara, il a fallu un bon 4h de route pour rejoindre le parc Algonquin situé plus au nord de l’Ontario. Notre intention est de faire du canot-camping pendant plusieurs jours en arrière-pays, espérant voir des orignaux.


Nous arrivons en début de soirée dans le parc et prenons une première nuit de camping. N’ayant pas réservé le canot ou les campings, nous remettons au lendemain le départ. Une bonne douche et une bonne nuit nous font le plus grand bien.


Direction le point de réservation et de location au matin suivant, nous espérons être conseillé sur un itinéraire en fonction des distances étant plutôt débutant. Il faut au préalable réserver tous les emplacements et donc se fixer un itinéraire à respecter. En fait, il ne reste plus grand chose et on choisit un emplacement dans la zone sud (on nous l’a conseillé à cause des forts vents venant du nord le jour même). On se retrouvera finalement avec le même emplacement pour les 3 nuits.

Il faut ensuite louer le canoe, que l’on choisit le moins cher et donc le plus lourd (en aluminium).


Place ensuite à la préparation du paquetage avec tout le nécessaire de camping et vêtements mais aussi à manger. Ça rentre difficilement vu qu’on souhaite ne prendre qu’un gros sac chacun. C’est parti !


A savoir que la région comporte énormément de lacs que l’on peut rejoindre, parfois via des voies naviguables, parfois non. Il faut alors porter le canot sur les épaules pour l’amener d’un lac à un autre. C’est donc notre 1ere épreuve, un portage pour amener le canot du centre de location jusqu’au 1er lac. On a pas de notion de poids, mais le canot était lourd, pas adapté à la morphologie (contrairement à d’autres modèles qui ont une barre moulée pour s’ajuster sur les épaules et la nuque). On a donc souffert, courbatures aux épaules, mais pas que, les barres appuyaient sur les cervicales. On a eu le droit à de petits hématomes à ces endroits pendant plusieurs jours.

Bref, on y arrive quand même et le pagaillage peut enfin débuter. 3 jours coupé du monde, sans réseau, mais surtout sans aucune pollution sonore (pas de route à proximité, pas d’avion dans le ciel…).

Le 1er lac est immense, on met 2 heures à le traverser. Le vent est dans le bon sens et ça se passe plutôt bien. Viens alors le second et dernier portage… toujours aussi peu agréable. Mais on a pas le choix, il faut avancer. On emmène donc le canot sur les 300m qui séparent les 2 lacs puis on revient chercher nos sacs. Il nous reste alors encore 2 heures de pagaie pour arriver dans notre zone de campement. Là aussi, c’était galère. On cherchait un numéro d’emplacement (le 101) mais on finit par apprendre que ça correspond à une zone, à nous ensuite de trouver un emplacement de libre. On était plutôt désespéré quand, après 4h de pagaie, on arrive à l’entrée d’un grand lac et qu’il faut trouver une petite pancarte orange fixée sur un arbre indiquant un site de camping et que cet emplacement soit libre.

Après plusieurs échecs, on en trouve finalement un, bien sûr ce sera loin d’être le meilleur : exposition nord, pas de plages, bien à l’ombre donc au top pour les moustiques.

Mis à part ça, le cadre est vraiment joli.


On arrive tard et fatigués, il faut être rapide pour s’installer et faire à manger. Tout est plus compliqué puisqu’il n’y a pas d’eau courante, il faut donc faire bouillir l'eau du lac. Pour protéger la nourriture des ours (et nous aussi), il faut suspendre le sac qui l’a contient à un arbre avec des règles plutôt précises (les ours savent grimper aux arbres).

Les odeurs attirent les ours par conséquent même la vaisselle doit se faire à l’écart du site, et pas dans le lac pour ne pas le polluer. Bref, tout un micmac.

On est content de se mettre enfin au lit. Et quelle première nuit ! Michel s’endort en 5 minutes, tandis que Claire met des heures. Ici, on est seuls, on a pas de protection, et tous les bruits deviennent stressants. Claire a donc passé une bonne partie de la nuit, aux aguets du moindre bruit proche de la tente et à essayer d’identifier tout ce qu’il se passait. La nuit fut courte.

D’autant plus qu’on a prévu un réveil très matinal (5h) pour observer le lever de soleil mais aussi tenter de voir des orignaux.

Le réveil est difficile, mais splendide.

Les lacs fument, l’horizon rougeoit, le calme est absolu. On pagaie en silence dans cet environnement pendant 2h. Petit à petit le soleil nous réchauffe. Et petit à petit, on perd espoir de voir un orignal… Malgré cela, on aura quand même eu la chance d’approcher de près un aigle pêcheur (Merci Eva pour l'identification !!).


Il y aura aussi eu d’autre types d’oiseaux.

Retour à la tente, petit déjeuné et dodo jusqu’à 13h. Bien mérité ! Etonnament, Claire dort mieux le jour que la nuit. L’après-midi est réservé à la baignade et au repos. On se trouve un autre emplacement sur le lac, avec des rochers au soleil, on s’y pose avec nos bouquins. C’est agréable, l’eau est bonne et on jalouse les campeurs qui sont sur cet emplacement.

La deuxième soirée est plus agréable, elle commence tôt pour ne pas finir à la frontale. Apéro en observant le paysage, préparation du repas, etc…

Comme certains soirs, on décide de regarder un épisode d’une série dans la tente (il est 20h). On est interrompu au bout de 10 minutes par un orage intense. Il pleut des torrents et on check l’intérieur de la tente pour vérifier qu’elle ne prend pas l’eau. Ça passe vite, mais malheureusement, l’orage est revenu 30 minutes après, puis encore 30 minutes après, etc jusqu’à 2h du matin. Encore une super nuit, où on a peu dormi parce qu’on commençait à s’inquiéter de savoir si la tente allait tenir le coup. Après chaque épisode, il y avait quand même un peu d’eau à l’intérieur à cause des éclaboussures en bas de la tente. Mais rien de dramatique, la tente a été testée et approuvée.


On voulait se relever tôt pour retenter l’expérience précédente, mais le courage n’y était plus. Il faut parfois savoir se reposer. Dans la journée, on a quand même pris le canot pour explorer une petite zone située à côté du lac.

Le retour vers le campement se fait vite, le ciel nous paraissant menacant. On passera finalement l’après-midi comme la précédente, baignade et lecture au soleil.


Vient alors le dernier jour, après une nuit cette fois-ci plus reposante, et l’heure de repartir vers la civilisation. On décide de couper le parcours pour le rendre plus facile. On prend donc le petit déjeuné sur une plage après 1h de pagaie.

Encore une fois, en regardant aux jumelles, on jalouse sur d'autres emplacements parfaits.

Encore 1h de pagaie et on arrive au 1er portage. Cette fois, on a la technique. On s’est positionné différemment et avons mis une serviette au niveau de la nuque pour se protéger. Il passe carrément mieux. Il nous reste la partie la plus difficile, le grand lac, à contre-sens du vent. Parfois, on faisait presque du surplace malgré nos efforts. C’était dur.

On souhaitait manger à mi-chemin, mais il n’y a en fait que des pontons privés sur ce lac, pas de zone d’accostage. On en repère alors un où le propriétaire ne semblait pas être sur place et on s’y échoue enfin ! Le repas est rapide parce qu’en plein vent. Et on repart de plus bel pour une dernière heure. On était carrément content de voir le port d’accostage au loin.


Après le 2ème portage, on rend le canot et reprenons la voiture. On décide d’avancer un bout de route et de se trouver un camping un peu plus loin. On remarque alors que tous les campings ne sont pas aussi intimistes que ceux des parcs.


On partira très content de cette expérience, un peu déçu de ne pas avoir vu d’orignal. Ce doit être vraiment bien de faire le même principe mais en itinérant, en se déplaçant chaque jour et en explorant de nouvelles zones à chaque fois.

Cette étape clotûre nos aventures dans l’Est canadien.


Infos pratiques :

- Le prix du camping en arrière pays nous est revenu à 17€/nuit incluant le permis de séjour dans le parc

- Le prix de location du canot nous est revenu à 35€/jour (incluant pagaies et "kit de sauvetage") pour avoir des gilets de sauvetage vous devrez payer un supplément.

- Un camping "normal" dans le parc vous revient à 32€/nuit (emplacement + permis) il n'y a pas de camping à proximité du parc.


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