Parc national de Bali barat
- aux4campsdumonde
- 21 déc. 2019
- 5 min de lecture
Retour sur Bali, où nous rejoignons notre famille venue nous retrouver et passer des vacances avec nous. Au programme, le nord de l’île, moins touristique et plus authentique. Claire avait déjà fait Kuta et le sud de l’île il y a 6 ans et malgré quelques jolis spots, l’afflux beaucoup trop massif de touristes ne laisse pas un souvenir mémorable.
Nous faisons donc la route jusqu'à la petite ville de Pemuteran au nord ouest de Bali. Il nous faut 2 voitures pour transporter 6 personnes et tous ces bagages ! Nous arrivons en début de soirée et prenons possession de la villa que nous avons louée pour 4 nuits. Quel changement radical pour nous qui vivions de manière assez sommaire, on se retrouve avec une superbe chambre, immense (bien 3 à 4 fois la taille de nos chambre habituelle) et une salle de bain en plein air. La déco est assez typique de l’île et la maison possède un séjour ouvert sur l’extérieur. Nous dînons au warung le plus proche et encore une fois, nous sommes dépaysés par le choix et la qualité gustative des plats. On mangeait bien à Java, mais là, c’est un cran au-dessus. Les prix sont à peine plus élevés et nous dînons en plus dans un cadre type restaurant plutôt que bouiboui de rue.
Un chauffeur vient nous chercher le lendemain matin, après un bon petit-déjeuner, pour nous amener à Labuan lalang, d’où nous pouvons prendre un guide et payer les frais d’entrée du parc national de Bali barat. Nous y rencontrons donc notre guide Edy qui nous emmène pour 2 bonnes heures dans la mangrove et dans la jungle. Enfin, jungle desséchée car la saison des pluies tarde à démarrer et mis à part la mangrove en bord de mer et le lit des anciennes rivières, tout le reste est juste archi sec. Plusieurs singes gris tournent autour de nous dès le départ et notre guide les fait fuir car ils ne sont pas très accueillant.

On ne marche pas beaucoup au final, mais Edy est super intéressant, à très envie de partager ses connaissances avec nous, et il a en plus des yeux de lynx car il arrive à voir au loin des oiseaux ou des petits cerfs que l’on aurait jamais vu sans lui.

Il existe aussi dans ce parc des singes noirs, qu'il n’est pas facile de voir. On est chanceux puisqu’on en voit tout au sommet des arbres à 2 reprises. La deuxième fois est la meilleure, ils sont moins cachés et ils ont des petits au pelage doré !


Presque à la fin, on aperçoit un petit cerf mort, Edy a eu le temps de voir un varan traîner autour. C’est triste à voir. On ne saura pas exactement ce qui l’a tué, probablement un autre animal vu les marques. On est tous ravi de cette aventure et on remet ça le lendemain avec Edy pour une demi-journée de snorkeling.
On passe le reste de l’après-midi à la villa, certains vont se faire masser, nous, on galère sur notre budget pour trouver nos incohérences !
Le lever est matinal pour notre 2eme journée puisqu’Edy vient nous chercher à 7h. Nous partons du port et rejoignons en 30 minutes l’île de Menjangan, également dans le parc national de Bali Barat, qui est très réputée pour ses magnifiques coraux et poissons. On a entendu dire que c’était l’un des plus beau spot en Indonésie. L’avantage d’arriver si tôt, c’est qu'on est absolument tout seul ! Nos familles n’ont jamais fait de snorkeling donc Edy explique comment ça se passe et prend soin des moins rassurés. Il y a très peu de fond au bord de la plage puis ça s’enfonce comme un mur à quelques mètres de là. C’est véritablement le plus bel endroit qu'on ait vu. À cette heure de la journée, l’eau est parfaitement claire, il y a de magnifiques poissons, des bancs entiers passent à côté de nous. On verra une petite méduse et une murène !



On fait un court arrêt sur la terre ferme. Menjangan signifie en indonésien “cerf”, nous en verrons 2 qui ont l’air d’avoir l’habitude de la présence humaine car ils se laisseront tranquillement prendre en photo. On verra également un Martin-pêcheur.


Les autres bateaux de touristes commencent à arriver lorsque nous partons pour notre second spot, de l’autre côté de l’île où l’eau est plus calme. Celui-ci est plus profond et plat, possède moins de coraux mais reste un bel endroit. Nous retournons vers Pemuteran pour y prendre notre déjeuner. Nous retournons tous les midis manger à un warung que l’on trouve excellent et même un peu moins cher. L’accueil y est impeccable. Encore une fois, l’après-midi sera faite de massage pour certains et de balade sur la plage et baignade en mer pour d’autres.
Le dernier jour se doit d’être reposant puisqu'une rude nuit nous attend. Nous restons tranquille, allons un peu à la plage… Le soir venu à 23h, un chauffeur vient nous chercher pour nous emmener au ferry de Gilimanuk. Là, nous prenons le bateau pour Banyuwangi (ah nous y revoilà !), puis un 4x4 nous amène au pied du volcan Ijen. Il est 2h environ lorsque nous commençons l’ascension. À priori 3km et 500m de dénivelé. C’est sacrément pentu, et on sent déjà l’odeur du soufre, nous piquant la gorge et les yeux. On y va doucement mais on y arrive, au sommet. Il fait encore nuit noire bien sûr, puisque le but de cette expédition est de voir les flammes bleues créées par l’inflammation du soufre. Elles ne sont visibles que la nuit. Il faut donc désormais redescendre dans le cratère. C’est assez abrupt, des panneaux nous ont d’ailleurs indiqués que c’était déconseillé mais le guide nous dit que c’est bon… on y croise les porteurs de soufre, des travailleurs qui toutes les nuits, remontent des blocs de soufre à la force des bras et des jambes. Un métier inhumain qui existe encore de nos jours. Ils portent sur leurs épaules le poid sur 2 paniers répartis de chaque côté d’un bout de bambou. Cela peut peser 70 à 100kg. On a essayé d’en soulever un, ça n’a pas bougé d’un millimètre. Une fois en bas, là où les fumées de soufre s’échappent, on voit ces magnifiques flammes bleues. Elles sont silencieuses (pas comme tous les touristes qui sont là…).

La remontée fût plus difficile, on passe parfois en plein dans les fumées, on doit faire l’effort tout en portant un masque à gaz qui ne nous permet pas de respirer amplement et sont assez désagréables. Mais tout ça valait bien le coup ! Lorsque nous arrivons de nouveau au sommet, le soleil s’est levé et nous apercevons le lac acide du cratère, d’une belle couleur cyan. De l’autre côté, une mer de nuage est éclairée par les premiers rayons du soleil.


C’est parti pour la route du retour, où nous avons tous la tête qui penche après cette nuit blanche. Nous demandons à notre chauffeur de s’arrêter quelque part pour prendre un petit-déjeuner occidental. Son choix de restaurant est mauvais, on a jamais mangé aussi mal… On continue notre route jusqu'à notre villa où nous arrivons vers 11h. Le temps de déjeuner puis nous prenons déjà un nouveau taxi vers notre prochaine étape sur Bali.
Infos pratiques:
- Depuis Kuta, le voyage en voiture jusqu'à Pemuteran coûte 750k rupiah.
- Dans un warung bon marché, les prix vont de 30k à 50k rupiah par plat, plutôt 60 pour les poissons.
- Le trek dans la jungle nous a coûte 300k rupiah par personne pour un groupe de 6.
- La sortie en snorkeling coûtait 450k par personne pour un groupe de 6, sur un bateau privatisé pour la demi-journee. Les agences en ville proposent 400k mais partant vers 9h. Le lever matinal est carrément récompensé, on conseille de faire l’effort !
- On conseille le warung D’BUCU en premier lieu, excellent et autour de 40k par plat. Sinon le warung Kadek Merry si vous êtes dans le coin.
- Le volcan Ijen était fermé lors de notre séjour sur Java dû à des feux de forêt importants. L’excursion depuis Pemuteran à été organisé par une guesthouse, pour 3000000 de rupiah pour 6 personnes.
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