Le volcan Bromo
- aux4campsdumonde
- 9 déc. 2019
- 4 min de lecture
Au départ de Karimunjawa nous reprenons le ferry encore une fois très tôt (levé à 5h00) pour Jepara. Un chauffeur nous attend à l'arrivée pour nous emmener jusqu'à Surabaya, étape intermédiaire pour rejoindre le volcan.
On pensait avoir le même genre de minibus qu'à l'aller, on s'est fortement trompé. Il s'agit d'un mini-van pour 6 personnes, inconfortable. Un couple de français est avec nous et nous dit qu'il existait des vrais bus bien moins cher et que ceux-ci sont plus confortables et plus sûrs. Par contre ils sont plus tard dans la journée. On prend la route et pour l'instant ça se passe bien. On fait une pause au bout d'un moment qui nous permet de nous dégourdir les jambes. La nuit arrive, et c'est là que commence le calvaire. On sait pas vraiment si le conducteur n'y voyait rien ou s'il s'endormait mais il fait de gros écarts sur la route, à certains moment on ne roule quasi plus et à d'autres il accélère comme un fou… On est pas rassurés. En plus de ça on prend des routes annexes pour éviter de payer les péages. La route n'en fini pas ! Le trajet continue ainsi jusqu'à l'arrivée où nous faisons arrêter le chauffeur car on passe pas loin de notre hôtel (à la base nous voulions continuer le trajet pour se rapprocher davantage du volcan). L'autre couple décide également de sortir du véhicule par peur d'avoir un accident. On aura mis 10h de route au lieu de 6h… on en tirera une fois de plus des leçons.
Deuxième levé matinal pour prendre un bus, un vrai cette fois. Nous partons à Probolinggo. La route se passe bien, on essaie de se reposer un peu car la fatigue se fait sentir. Arrivés à destination nous cherchons donc un dernier bus (15 places) et le système veut qu'il ne parte que quand il est plein… On attend donc 1h que des personnes se présentent pour prendre le bus. On partira finalement à 12 en partageant le prix pour 15. On met 1h30 de montée pour atteindre le village de Cemorolawang au bord de la caldeira. On prend possession de notre chambre avec comme voisins des chinois qui étaient avec nous dans le bus. On part manger et ils se joingneront à nous ainsi qu'un couple d’Argentin. L'après midi on part faire la randonnée pour atteindre le cratère du Bromo. Il fait gris, tout est couvert de cendres grises c'est très monochrome. On emprunte un chemin annexe au chemin officiel pour ne pas payer l'entrée. Bingo, pas de garde.

La plupart des gens font le chemin à Jeep puis à cheval dans la caldeira, nous on marchera tout du long. On passe devant un ancien cratère, le batok avant d’entamer la petite ascension jusqu'au cratère du Bromo.

Le volcan fume en permanence, il est assez silencieux sauf quand des pierres glissent et tombent dans le cratère. Il réagit alors avec un grondement qui nous fait frissonner. Une petite odeur de souffre nous vient quand le vent souffle la fumée vers nous. On reste là à contempler cela pendant une bonne demi heure. Il y a en plus presque personne en haut, les gens venant plutot le matin.


Retour au village. Nous allons dîner un peu plus tard et serons tellement déçu du restaurant choisi : attente de 45 minutes pour avoir nos plats, presque pas de poulet sur le morceau de Claire, peu de saveurs et plus cher qu’ailleurs. On priviligie d’habitude des petits restaurants de rue (warung) et voulions faire une exception parce qu'on en avait entendu du bien, et bien mauvaise pioche.
Le troisième réveil est encore plus matinal que les précédents : 2h du matin… On se lève sans trop réfléchir, il est temps de mettre le cerveau sur off pour ne pas trop subir la fatigue. Le but est de marcher jusqu'à un point de vue sur le volcan pour assister au lever de soleil. On a 1h30 de marche, de montée bien sûr. Encore une fois, la plupart choisissent la solution jeep mais nous on fait tout sans rien payer. C’est difficile, et pourtant moins que ce que l’on a déjà fait auparavant, mais les jambes ne veulent plus avancer. Une fois en haut, il fait froid. On trouve qu'il gèle sévère mais c'est le ressenti dû à la fatigue. Les couleurs changent petit à petit dans le ciel, une bande rouge apparaît à l’est et la vue s’éclaircit petit à petit sur les volcans. Il y a en effet au premier plan le batok puis le bromo et tout au fond, un volcan encore plus haut et impressionnant, le semeru. Celui-ci crache même un petit panache de temps en temps. Une mer de nuage dans la caldeira rend tout ça encore plus joli.


C’est un magnifique lever de soleil auquel on assiste. Le ciel est dégagé et le soleil apparaissant petit à petit nous réchauffe. Le paysage se teinte de rouge et le brouillard dans la caldeira se dissipe.


Vers 6h, nous redescendons pour aller prendre un bon petit déjeuner au village. Des bons pancakes à la banane ! La bonne récompense après l’effort. Nous retournons rapidement à notre logement pour attraper ensuite un bus et redescendre à probolinggo. Nous n’avions pas de billets pour la suite du voyage et croisons les doigts pour en avoir. Ouf, c’est bon, on part en train dans la matinée pour notre prochaine étape où l’on va enfin pouvoir se reposer.
Infos pratiques :
- Toujours se rendre au station de bus pour vérifier les disponibilités. On trouve pas mal d’infos sur Internet mais parfois, ce n’est pas complet. - Le bus de surabaya (station purabaya) à probolinggo coûte environ 5 euros par pers. - Probolinggo est réputé pour être une arnaque à touriste. En arrivant à la station de bus, on y échappe plutôt bien puisque les petit bus “officiels” pour Cemorolawang sont juste à côté. - Les petits bus coûte 35000rph lorsqu'ils sont remplis (15pers), et augmentent de 5000 par pers des qu'il y a une personne de moins. - On conseille le petit warung (il paye vraiment pas de mine) après la fourche du village, en bois rouge pour manger très correctement et pour pas cher à cemorolawang.
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