Le peuple Himba
- aux4campsdumonde
- 17 janv. 2020
- 3 min de lecture
Nous récupérons un couple d'amis à l'aéroport de Windhoek puis prenons la route en direction d’Opuwo pour y rencontrer une tribu Himba.
Après une nuit d'étape, nous arrivons à destination, prenons un emplacement de camping, contactons un guide en espérant pouvoir faire une nuit avec le peuple Himba. On cherche particulièrement à rencontrer un village authentique, qui n'est pas constamment visité par des touristes. On profites de la piscine du camping et l'après midi est déjà passée.
On a rendez-vous avec notre guide en début d'après-midi, il est coutume d’acheter des denrées pour les villageois quand on souhaite leur rendre visite. Nous achetons donc de la farine, de l'huile, du sucre, du pain, des pommes et quelques autres ingrédients de base. Il nous faut 2h pour arriver au village.


Le guide va rencontrer la chef du village, seul, dans un premier temps pour savoir si elle accepte de nous recevoir jusqu'au lendemain. Une fois son accord donné, nous la rencontrons pour la saluer. Notre guide nous apprend les bases de la salutation façon Himba.

Nous poursuivons la visite du village en allant dans les champs, où une jeune fille de 13 ans et un autre beaucoup plus jeune font du désherbage. On a alors des explications sur les différentes coupes de cheveux qui varient suivant l'âge, le sexe, le statut. Jeune, les filles ont des tresses en arrière et les garçons sont rasés sauf sur le dessus où la tresse est vers l’avant. Lorsqu'elles ont leurs premières règles, les filles Himba arborent la coiffure typique avec des mèches de cheveux dans de l’argile rouge. Les cheveux sont alors vers l’avant. Quelque temps après, ils sont passés en arrière.

Nous continuons en rencontrant une femme et son bébé, qu'elle porte dans le dos. Ici encore, on nous explique certaines traditions vestimentaires notamment des colliers au cou indiquant qu’elles sont mariées ou non, et des bracelets aux chevilles indiquant si elles ont un ou plusieurs enfants. On rencontre une autre jeune femme qui garde des petits et qui est en train de frotter une pierre d’ocre pour en tirer la poudre qu’ils se mettent sur la peau. Cela leur sert de bain (ils ne se lavent pas à l’eau), mais aussi de crème solaire et pour faire joli.

Nous retournons au village et installons notre campement en périphérie. Nous sommes entourés par leur troupeau de biquettes.

Peu avant le coucher de soleil, nous retournons discuter et observer en même temps les femmes faire la cuisine. Ce moment est très convivial puisqu'on a plus l’impression de les observer et il s’agit plutôt d’un échange. Elles sont très intéressées et nous posent plein de questions par l’intermédiaire de notre guide qui traduit. On échange notamment sur les pratiques de beauté. Les leurs consistent à arborer des colliers, à se passer de l’ocre mais aussi à se faire casser les deux incisives du bas. On est resté choqué en apprenant cela… juste pour faire joli, à l’adolescence, on leur casse deux dents au “burrin” en bois puis ils cauterise avec le feu.
Pendant ce temps, elles préparent du porridge avec la farine de maïs et une sorte d’épinard d’eau. Ils mangent ça pendant des mois lors de la saison sèche puisqu'ils ne peuvent plus faire pousser de maïs ou courge.



Au soir, après le coucher du soleil, notre guide fait un bon feu sur notre campement et les villageois nous rejoignent y compris les hommes qui sont revenus de la garde des troupeaux de vaches qui sont plus loin. On discute un peu puis les enfants et adolescents nous montrent des chants et des dansent. Ils se mettent en cercle et chacun leur tour tournent sur eux-même pendant que les autres chantent en claquant des mains. On se joint un peu à eux en essayant de faire de même. Ça les fait beaucoup rire. C’est carrément improbable de se retrouver parmi eux et c’est une expérience très intéressante.

Le lendemain matin, nous leur offrons les denrées avant de partir, les vieilles dames du village tentent de garder Michel parce qu'il est grand et costaud. Il peut être utile !
Nous repartons d’abord vers la frontière avec l’Angola, au niveau du fleuve. Puis repartons vers Opuwo. Nous y clôturons notre séjour en mangeant de nouveau au restaurant pour fêter en même temps le nouvel an. Cette année se termine plutot bien et la suivante démarrera sur une série de safari.
Credit photos : Félix Lericque
Infos pratiques :
- Rafiki safari tours est l’agence par laquelle nous avons souhaité passer pour aller voir les himbas. Ils nous ont finalement donné le contact d’un guide à opuwo avec lequel nous sommes passé en direct. Le guide nous a demandé 1000$N par personne et 1000$N de cadeaux en denrées alimentaires pour le village. Ca reste cher selon pour l’offre proposée mais l’e perience vaut le détour jusque là.
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