Kasane : chutes Victoria et parc Chobe
- aux4campsdumonde
- 26 janv. 2020
- 6 min de lecture
Nous arrivons à Kasane où nous avons déjà réservé un camping. Le lieu est assez chic, l'emplacement de camping pas très privatif mais les services sont plutôt de qualité (sanitaires, piscine, restauration…). Nous allons faire quelques courses, on a prévu un barbecue, mais le temps se gâte. On ira donc faire un restaurant ce soir. De retour au camp, on voit un phacochère élire domicile à une dizaine de mètres de nous pour passer la nuit. Pour nous, direction le restaurant. Le menu propose un game, avec comme viande de l’Eland (antilope). La viande est tendre, forte en goût, nous la trouvons d'ailleurs meilleure que du Kudu. Accompagnée par un vin rouge sud-africain très bon (Bellingham, pinotage de 2017) nous passons un agréable moment.
Au départ de la ville au matin, nous trouvons une excursion pour nous mener aux victoria falls. Notre chauffeur nous emmène jusqu'à la frontière entre le Botswana et le Zimbabwe. Ici nous retrouvons un second chauffeur qui nous mène jusqu'aux chutes. Arrivés sur place, nous avons souvenir de notre passage aux chutes du Niagara avec un immense brouillard d'eau visible au loin. Il s’agit des plus larges chutes au monde. Nous parcourons donc tout le long des chutes, ce qui est possible grâce à un chemin. Nous ne pouvons parcourir que la partie Zimbabwe car si nous voulons continuer plus loin, nous devons passer une nouvelle frontière, celle de la Zambie. L'eau est plutôt abondante, certainement pas au plus haut débit qu'elle puisse fournir car nous sommes qu'au début de la saison des pluies. Cependant, le paysage est splendide.



De retour au camp, nous profitons de la piscine, faisons notre barbecue et pendant notre repas, nous entendons un éléphant baréter non loin de là. Le bruit à la fois puissant et aiguë sur la fin nous fait vraiment bizarre, presque froid dans le dos.
Au matin, ce sont des mangouste rayées qui nous rendent visite.

Nous prenons la route pour le parc Chobe. Elle va être assez longue car il ne s'agit que de piste sableuse. Certains passages sont gorgés d'eau, on en a eu jusqu'à environ 60cm (hauteur de roue). On a l'occasion de voir des roan, une sorte d’antilope très curieuse qui sont venues très près de la voiture pour voir qui nous sommes.

Nous avons également la chance de voir des éléphants s’asperger d'eau et un bon nombre sur les côtés de la route.

Nous arrivons en milieu d’après midi vers notre campement, à Savuti. C’est l’un des rares campings disponible à l’intérieur du parc et l’emplacement se paye. Ici, rien n’est grillagé, les animaux peuvent circuler à leur guise dans l’enceinte du campement. Seule la zone toilettes et douches est renforcée. Nous demandons à un employé les meilleurs endroits pour essayer de voir des félins. Nous sommes presque à la fin de notre séjour et nous n’avons toujours pas vraiment vu de lions. Un des points d’eau que l’on nous conseille se situe juste à côté, nous reprenons donc la voiture pour nous y rendre. Il y a une foule d’oiseaux différents sur place, mais pas de lions. On fait un petit tour quand Claire voit apparaître dans le rétroviseur des éléphants au loin derrière la voiture. Ils viennent probablement boire alors pour ne pas rester sur leur passage, nous nous éloignons et trouvons un endroit d’où nous pouvons les observer. Une petite horde de femelles et leurs quelques petits s’approchent de l’eau et boivent. C’est un spectacle magique !



De retour au camping, nous tombons sur un troupeau d’impalas et un éléphant mâle seul qui se nourrissent juste à côté de certains emplacements. Il vaut mieux être prudent quand même. Pas de risques à prendre, nous allons nous coucher dès que le soleil passe l’horizon. Mais juste avant, nous assistons à un lever de lune. À l’est, on dirait presque que le soleil réapparaît déjà mais il s’agit uniquement de la lune, grosse et rougeoyante.


Au petit matin, nous nous levons au lever de soleil pour ne pas perdre de temps. Autour de la voiture, sur la terre de l’emplacement de camping, on découvre des empreintes de pas. En regardant de plus près, on déduit que des lions sont passés par là. Et il n’y en avait pas qu’un ! On remballe tout et on repart en direction du même point d’eau que la veille. On croise de nouveau un éléphant mâle. On le contourne et voyons un peu plus loin 2 voitures, celles de nos voisins de camping, arrêtées. Juste à leur droite, deux têtes sortent au-dessus des herbes hautes… Des têtes de lions ! Le temps de s’approcher, il n’y a plus qu’un lion légèrement redressé. Il y en a deux autres complètement couchés dans l’herbe. On le photographie sous toutes les coutures et on savoure ce moment qu'on attendait tant.


Il finit par s’allonger lui aussi donc on fait demi tour et commençons notre chemin vers le sud. On croise encore des éléphants, des antilopes et des oiseaux très bizarres.

On prend une boucle appelée “léopard drive” qui contourne un massif rocheux nommé “léopard rock”. Malheureusement, on y croisera pas de léopard. Au bord de la piste, nous tombons aussi sur un troupeau de girafe, qui passent à quelques mètres de nous. Idem avec des buffles.


En s’éloignant de Savuti, on voit moins d’animaux, la végétation se densifie de nouveau et ne nous permet pas de voir loin. On surprend des éléphants dont un sur la route. On est obligé d’attendre qu'il veuille bien aller se nourrir un peu plus loin. L’arrêt dure 10 minutes en attendant qu'il dégage la route.
Après avoir passé la porte de sortie du parc, vers la ville de Kwai, nous continuons sur les pistes longeant la rivière du même nom pour remonter vers notre camping. Il paraît que cette zone est aussi pleine de vie et elle est surtout gratuite (toujours dans le parc mais en dehors des portes). La piste n’a pas été empruntée depuis un moment et on hésite au moins une fois sur le fait de poursuivre puisque certains passages paraissent profond en eau et gadoueux, mais elle se fait finalement plutôt bien. On croise une autre horde d’éléphants (non, on s’en lasse pas je vous jure), des antilopes dont certaines que l’on avait qu’entre-aperçues, et une mare avec au moins une quinzaine d’hippo. Ceux-ci trouvant qu’on est trop près d’eux, ils s’agitent sortent légèrement de l’eau et ouvrent grand la gueule…


Nous tombons sur un camping pour lequel il faut normalement aller en ville pour payer avant de pouvoir revenir y séjourner. On est à la saison basse et il n’y a personne. Les prix sont normalement chers et on en a marre alors on décide de tenter le coup et de s’y installer sans payer. Il n’y a que 2 douches à l’eau froide dont une sans porte et un toilette donc qu’on ne vienne pas nous réclamer 25 euros par personne. C’est le meilleur camping que l’on ait eu jusqu'ici ! L’espace est dégagé, la rivière juste à côté nous permet d’entendre et même de voir un hippo marcher au bord de la rive. Il y a des impalas et des antilopes tsessebe pas loin de nous et 3 éléphants qui ont passé la soirée à quelques centaines de mètres à manger.
Pendant ce temps, nous préparons notre repas du soir et prenons nos douches. On peut pas être plus proche de la nature. Au moment de rentrer dans nos tentes, on entend un nouveau bruit que l’on ne connaît pas encore. Ça ne ressemble pas à l’éléphant, c’est bien plus grave mais c’est comme un rugissement à répétition. On pense à des lions mais on est pas sûr. On aura la confirmation plus tard que c’était bien des rugissements de lion. Dans notre tente, on en entend un même plus proche, probablement côté rivière parce qu’un hippo semble lui répondre. Dans la nuit, Michel et notre ami entendent également des hyènes. Personne n’est venu, on a donc gratté une nuit, ce qui sert juste à rendre la nuit précédente abordable en terme de tarif.
On quitte le campement en direction de Maun. Nous devons passer par une route nous faisant traverser une petite partie du parc Moremi (le parc du delta de l’okavango). C’est sensé être la route la plus courte mais en arrivant à l’entrée, les employées nous conseillent de faire demi tour, la route est bien plus inondée qu’ailleurs et seuls les 4x4 avec snorkel passent. Nous prendrons donc une autre route.
Infos pratiques :
- L’excursion pour les victoria falls nous a coûté 350 pula par personne
- Le visa au Zimbabwe coûte 30$ US par personne
- L'entrée aux victoria falls coûte 30$ US par personne
- L’entrée au parc Chobe coûte 130pula par pers. et par jour
- Les campements du parc sont hors de prix mais il est quasi obligatoire d’y passer pour traverser la partie sud en prenant son temps. Le camping à Savuti coûte 61$/pers/nuit. Nous avons payé et réservé à côté de la porte nord à Kasane. Pour ce prix, vous avez pas grand chose : douches chaudes, toilette et un personnel carrément pas aimable.
- À côté de Kwai, nous nous sommes installés sur un emplacement du camping communautaire "Mbudi campsite”. Il coûte normalement 350pula par pers par nuit. Personne n’est sur place, il faut payer en ville donc vous pouvez tenter d’y rester sans payer. Cela a marché pour nous en hors saison.
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